Selon les égyptologues, l’objectif ultime de la construction de la pyramide consistait en un noyau de chambres funéraires et des passages, localisé dans un plan vertical élargi orienté dans l’axe nord-sud.  On supposait également qu’autour de ce noyau, l’érection s’est faite par couches horizontales délimitées par les quatre plans inclinés.

Nous proposons un objectif différent, une planification et une exécution faisables, plus près de la vie de l’époque et des résultats conformes à ce que l’on observe encore aujourd’hui.  Notre proposition découle de la recherche de l’utilité du pyramidion, des apothèmes, de la pierre et des chambres, autres que funéraires.

Si le pyramidion était une lanterne, sa hauteur de 146 m au-dessus d’un cap d’environ 40 m lui donnerait une visibilité à plus de 50 km de jour comme de nuit ; par journée de beau temps, selon l’heure du jour et de l’élévation du soleil, l’électrum aurait réfléchi celui-ci sur un ou plusieurs côtés à plus de 50 km également.

 

 

Finalité

 

Conduits
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Nous avons tous observé le vol des grands oiseaux le long d’une paroi rocheuse, ils longent la paroi, profitent du courant ascendant pour s’élever sans efforts.  De même, la masse thermique accumulée par la pyramide en plein jour se dissipe à partir du coucher du soleil à cause du différentiel de température et de pression entre la pyramide et la couche sus-jacente.  L’apothème accentue le courant par un effet de tranchée, l’effet Coanda, qui lamine le courant thermique le long de la paroi, alors que la section d’écoulement, moins large et plus mince avec la hauteur, accélère encore le courant thermique ascendant.

Par rapport à la vitesse ascensionnelle à la base, la vitesse ascensionnelle à mi-hauteur, en régime continu, serait quatre fois plus grande ; au quart de la hauteur, à partir du sommet, elle serait seize fois plus grande ; au huitième de la hauteur, à partir du sommet, elle serait soixante-quatre fois plus grande, etc.  Au sommet de la pyramide, les courants des 4 faces se rejoignent en un seul qui pointe à la verticale jusqu’à une hauteur indéterminée.  Cet effet de tranchée pourrait également être observé sur toutes les pyramides dont les faces sont parcourues de bas en haut par des murets ou des dépressions.

Cet écoulement ascendant provoque une succion aux extrémités extérieures des conduits qui prennent naissance dans la chambre du Pharaon et celle de la Reine située directement en-dessous.  Il va sans dire que toute fumée, gaz ou résidu d’une réaction chimique quelconque, présent dans ces chambres, serait aspirée vers les parois, entrainée vers le sommet et projetée dans l’espace.  De plus, les deux chambres pourraient être envahies par des substances volatiles différentes qui se combineraient dans le courant thermique pour produire un faisceau luminescent, continu ou pulsé, vertical sur plusieurs dizaines ou centaines de mètres et accroître la distance de visibilité de la pyramide la nuit.  La présence de vapeur d’eau dans le faisceau pourrait aussi favoriser l’apparition de l’effet de couronne, l’effet Corona, tel que l’a démontré la photographie Kirlian prise par le Dr Dee J. Nelson et son épouse en 1979.

Malgré toute la bonne volonté du monde, la rencontre des quatre côtés, donc des huit plans, ne pouvait être parfaite au point de favoriser un écoulement laminaire ; l’écoulement produit aurait pu être turbulent, en spirale ascendante continue ou en un jet diffus.

La pyramide de Khéops étant la seule avec des apothèmes, nous pourrions penser que le pyramidion en pierre massive n’a jamais existé, mais aurait très bien pu être un pyramidion en électrum dont la base était légèrement plus grande que son assise, bombée au niveau des apothèmes, que l’intérieur était compartimenté pour laminer un écoulement, et que son sommet était percé d’une ouverture circulaire pour diffuser un jet continu, plus puissant, plus défini, et visible de plus loin.

 

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Selon nous, la pyramide de Khéops est d’abord un phare avant d’être un tombeau et son instigateur a choisi d’être enterré avec son œuvre, bien longtemps avant le phare d’Alexandrie.

Alors, qu’en est-il de la Grande Galerie, de l’écoutille d’observation au sommet de sa partie haute, des murets et des trous d’ancrage qui y sont percés, des deux goulottes carrées creusées de part et d’autre au pied de la galerie, et du puits sous la pyramide.  Hypothétiquement, on peut voir la Grande Galerie comme un silo, une trémie, avec les côtés surélevés, mortaisés, pour y ancrer des panneaux devant empêcher le compactage du produit entreposé ; le fond construit en caniveau avec ses deux goulottes régularise l’écoulement de granules ou de poudre vers la cheminée et le puits sous la pyramide, pour y provoquer une réaction ou une dissolution quelconque.  Les vapeurs ainsi créées seraient ensuite aspirée par le vacuum dans la cheminée, les chambres, vers les côtés nord et sud, et le sommet de la pyramide.

Les conduits d’aération, localisés dans le plan vertical nord-sud, petits par rapport aux dimensions des chambres et à la masse de la pyramide, ne sont pas rectilignes.  Considérant la précision des ouvrages, les changements de direction ont une fonction précise.  Hypothétiquement, on pourrait penser à deux séries de sifflets ou de résonateurs; l’une, partant de la chambre de la Reine, pour les aigus à courte portée et l’autre, partant de la chambre du Pharaon, pour les graves à longue portée, un aigu et un grave sur chaque face.  Dans certains appareils à vent, on retrouve parfois des pistons qui abaissent la note; cet aspect n’a pas été relevé dans les conduits, bien que dans ceux de la chambre du Pharaon, on ait observé de minces blocs de calcaire garnis d’attaches en cuivre.

Par temps couvert ou de nuit, au large, un capitaine dont la barque était alignée sur l’axe nord-sud de la pyramide entendrait, en proue, un premier signal grave venant de la face nord, suivi d’un second grave, plus faible, venant de la face sud, et ça recommence.

En se rapprochant de la côte, les signaux graves font progressivement place aux signaux aigus pour finalement permettre d’apercevoir les feux sur la rive.  Le capitaine devait toujours garder le cap sur le signal fort, la provenance du second lui indiquait sa position par rapport à l’axe de la pyramide; un délai faible lui indiquait qu’il faisait face au port, alors qu’un délai important lui indiquait qu’il longeait la côte, à l’est ou à l’ouest de l’axe, selon que le second signal était perçu à gauche ou à droite du premier.  Idéalement, il devait toujours tenter de faire coïncider la provenance des signaux pour se maintenir dans l’axe de la pyramide.

 

 

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Nous pourrions hypothétiquement penser que des vapeurs auraient pu être dégagées par d’autres conduits localisés sur les faces est et ouest, peut-être à la même hauteur que les conduits sur les faces nord et sud.  Ils auraient ainsi bénéficié de la même aspiration que les sifflets, les résonateurs, aussi bien dire des cornes de brume.

Il faut se rappeler que le faisceau au sommet et les signaux ne seraient effectifs que lorsque la différence de température et de pression entre la pyramide et la couche sus-jacente serait importante.  Les galeries descendante et ascendante sont des étapes de construction et des galeries de service utilisées avant, pendant et après la construction.  Les blocs insérés au sommet de la galerie ascendante sont des bouchons pour maintenir la pression dans la cheminée et réduire la dispersion des gaz.

Qu’en est-il du plafond de la chambre du Pharaon et des cinq niveaux de bloc de granit séparés par des chambres de décharge d’environ 60 cm de hauteur, l’ensemble étant coiffé de linteaux inclinés en calcaire?  Sûrement pour répartir la charge sur les côtés, mais pourquoi au sommet alors que la charge est la plus importante, les linteaux sont-ils en calcaire plutôt qu’en granit?  Pourquoi la chambre de la Reine, soumise à des charges verticales plus importantes, n’a-t-elle pas de chambres de décharge?

La précision, dont ont fait preuve les constructeurs pour chaque détail de l’ouvrage, nous amène à nous questionner sur les plafonds supérieurs qui ne sont pas scellés et dont les poutres varient de hauteur, l’une par rapport à l’autre.  Peut-on suggérer que ce sont également des tympans pour protéger la structure des basses fréquences émises par la chambre du Pharaon.  Serait-ce que ces poutres séparées, comme les lames d’un lithophone, ont leur fréquence de vibration et d’atténuation propre?  Ainsi le conduit d’accès aux plafonds serait une trompe d’Eustache pour équilibrer la pression derrière les tympans. Quant à lui, le sarcophage était-il bien celui du pharaon ou une forme devant intervenir sur les sons graves émis?

 

 

 

 

Dessins : Dany Lavoie

Dessin : Dany Lavoie

Dessin : Dany Lavoie

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