Fermeture

 

Nous émettons l’hypothèse que de l’élévation 42 m à l’élévation 125 ou 130 m, le parement était installé sur quatre côtés en conservant un corridor d’accès, une paroi en dégradé d’environ 20 m de façade par environ 3 m de profondeur, sur toute la hauteur du côté sud, afin de pouvoir utiliser les paliers de levage.  Des lignes de vie devaient être installées de part et d’autre de ce corridor pour faciliter les déplacements verticaux.  À partir de l’élévation 90 m, on commence le démantèlement de la rampe d’approche, de l’extrémité sud, vers la pyramide, pour y monter les blocs.  À l’élévation 130 m, la plateforme mesure 25,7 m avec encore plus de 3 600 blocs à monter ; le chantier ressemble alors à un casse-tête chinois, quelle pièce faut-il insérer ou glisser pour progresser sans entraver le reste de l’ouvrage ?

À partir de l’élévation 130 m, le chantier est en fermeture, l’espace intérieur est à peine assez grand pour conserver quelques paliers de 2 m de hauteur environ pour atteindre l’élévation 138-140 m à l’est et à l’ouest, contre 142-144 m au nord.  Il fallait alors construire un obélisque pour asseoir le pyramidion sur quatre colonnettes 50 ou 60 cm plus haut que son élévation finale.  Il fallait également monter tous les blocs requis et les ranger sur le noyau, autour de l’obélisque avant de commencer la fermeture de la face sud.  Il fallait également s’assurer d’avoir quatre élingues pouvant être déroulées du sommet jusqu’à la base et trois ou quatre nacelles de travail, l’une sur chaque côté, à accrocher aux élingues.  C’est aussi à partir de cette élévation que la question devient la plus criante, y avait-il une galerie pour accéder au sommet ?  Auquel cas, la galerie prend de plus en plus la forme d’une cheminée.

Aujourd’hui, une corde de chanvre de 30 mm de diamètre pèse 655 g/m pour une charge à la rupture de 4 925 da N (déca Newton), soit 4 848 kg.  L’apothème mesure 185 m de longueur, une corde pour atteindre le sommet pèserait 120 kg, il faudrait donc au moins quatre hommes seulement pour remonter la corde.  Il est donc impensable que les derniers blocs aient été tirés sur l’une des faces à partir du haut; pour contrebalancer le poids des cordages, il aurait fallu des cordages de même diamètre et même longueur pendants sur la face opposée.  On pourrait alors penser à une technique de pendule, un bloc est monté sur une face, et une fois rendu en haut, la corde est relâchée sur la même face pour servir de contrepoids au cordage de la face opposée.  Toutes sortes d’hypothèses du même type peuvent être émises, elles demeurent toutefois dangereuses, lentes et peuvent endommager la surface.

Nous pensons plutôt que tous les blocs ont été montés au-dessus de leur élévation de mise en place; ainsi au sommet on a érigé une tour carré contenant suffisamment de blocs pour le sommet, mais aussi pour fermer le corridor sur quelques rangées, les blocs de finition étant disposés à l’intérieur.  À trois ou quatre rangées en contrebas; une terrasse était construite avec suffisamment de blocs de finition à l’intérieur et de blocs de masse à l’extérieur pour fermer le corridor sur encore les trois ou quatre rangées en contrebas, la ou les potences se trouvant à ce niveau sont démontées et le processus recommence jusqu’à terminer à la dernière terrasse à quelques rangées du bas.

La face sud est en dents de scie le long du corridor d’accès avec ses 50 ou 60 terrasses qui ressortent.

Avec les cordes de vie toujours présentes et se déplaçant à l’aide d’échelles, les maçons descendent les blocs de parement en contrebas, les ajustent, insèrent ensuite les blocs de masse derrière les blocs de parement, coincent les blocs avec des gravats et nivellent chaque rangée avec de la poussière de pierre.  À partir d’une nacelle accrochée, le fini de la surface est revu et corrigé tout au long de la remontée.  Le processus recommence jusqu’en haut.

 

 

 

 

Deco_Bande_02 3 motifs petits
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